Lou Prégo-Dièù de la langue provençale désigne cet insecte apparemment immobile en position de prière dans les graminées de la prairie. Les 2è et 3è paires de pattes ressemblent à celles des phasmes. Par contre, la 1ère paire de pattes, préhensile et qualifiée de "ravisseuse" constitue une véritable machine meurtrière. Au repos, l'ensemble est replié contre la "poitrine", en apparence inoffensif. Une fois dépliées, les pattes ravisseuses montrent une anatomie très particulière. Du thorax, part le segment proximal ou coxa. Puis les segments suivants sont ornementés d'épines et forment une véritable pince femoro-tibiale. Les épines fortement kératinisées et durcies, sont portées par le fémur et le tibia. L'ensemble forme ainsi la pince fémoro-tibiale armée d'épines acérées propres à accrocher et maintenir les proies. Ajoutons à cela une tête garnie d'yeux hypertrophiées à facettes qui procurent à l'animal une vision à 360°, et on comprendra que la mante religieuse
soit faite pour la chasse à l'affut. Ainsi armé, l'animal peut déguster
ses proies sans risque de les lâcher.
photos et montage : Michel Delarue ; video : Christian Aimar.
Et merci à Jean-Henri Fabre...
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