benji63 Administrateur & Modérateur "Venom"
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| Sujet: Epipedobate tricolor Mar 28 Fév - 17:14 | |
| Epipedobate tricolor
Classe: Amphibia - Amphibiens.
Ordre: Anura - Anoures.
Sous ordre: Neobatrachia - Néobatraciens.
Famille: Dendrobatidae - Dendrobatidés, Dendrobates.
Genre: Epipedobates.
Espèce: Tricolor.
Nom scientifique: Epipedobates tricolor.
législation: annexe 2
Classification: E. tricolore appartient au groupe des femoralis.
Répartition: Pérou et Sud de l'Équateur.
Biotope: L'aire de répartition de cette espèce étant très vaste, de la savanne à la forêt pluviale, il est difficile de donner une température et une hygrométrie moyennes, néanmoins les paramètres suivants semblent lui convenir : Température : de 20°c à 28°c. Hygrométrie : plus de 70% d’humidité
Description:
La couleur générale varie du noir au rouge en passant par l’orange et le marron. On note de larges bandes s'étendant sur le dos et variant du jaune au blanc. Chez les variétés sauvages ces bandes sont en général vert bronze ou légèrement doré. Chez certaines, la bande médiodorsale est très étendue et recouvre pratiquement tout le dos de l’animal. On se trouve alors en présence d’individus très clairs et n’ayant plus de liens apparents avec l’Epipedobates tricolor type. Les pattes portent généralement de nombreuses taches ou des rayures de la même couleur que celle des bandes dorsales. Le ventre est lui aussi tacheté de nombreuses marques colorées. A l’entre-cuisse on note la présence de petites taches de couleurs vives, rouge ou jaune, se distinguant nettement du patron à cet endroit. En captivité les couleurs tendent à s'écarter de celles d’origine. Le corps devient rouge et les bandes s'éclaircissent et s'élargissent au fil des générations. On pense que ce serait dû à des carences dans l’alimentation des parents ou des têtards. Le premier doigt des pattes est plus long que le second. Les pelotes digitales ne sont pas très développées mais sont néanmoins très efficaces.Elles grimpent aisément aux vitres et il ne leur faut qu’un espace minime pour s’affranchir de la captivité.
Son poison:
Ces grenouilles comme toutes les représentantes de cette famille sécrètent au niveau de la peau des toxines non protéiques. Elles synthétisent une substance que les chercheurs ont appelé l’épipatidine. Celle-ci présente des effets tout à fait particuliers puisque c’est un puissant analgésique ne présentant pas les effets secondaires de ceux couramment utilisés en médecine. La morphine provoque, par exemple, un phénomène de somnolence et de désorientation chez le patient. En outre une accoutumance peut se développer rendant l’usage de cette substance très ciblé, pour les cas graves. L’intérêt pharmacologique de l’épipatidine est donc majeur, d’autant plus que son efficacité est 200 fois supérieure à celle des dérivés de la morphine.
Comportement:
Il semble qu’il existe d’assez grandes différences au niveau du comportement. Certains individus sont craintifs et disparaissent au moindre bruit ou mouvement devant le terrarium tandis que d’autres sont complètement insensibles et restent visibles toute la journée. Quoiqu’il en soit, après une période d’adaptation, Epipedobates tricolor devient une grenouille très attrayante qui passe le plus clair de son temps à la recherche de nourriture ou à l’inspection de son territoire.
Reproduction:
Lorsque le mâle voit une femelle prête à pondre (elle est généralement plus ronde et plus grosse qu’à l’accoutumé) il augmente le fréquence de ses appels pour l’attirer. Ils s’approchent alors du site de ponte choisi par le mâle et exécutent des attouchements et des sortes de petites danses. La femelle pond les oeufs que le mâle fertilise ensuite. Elle comporte un grand nombre d’oeufs, généralement de 15 à 40. Le mâle, du moins dans la nature, garde le site de ponte en éloignant les prédateurs et en mangeant les oeufs parasités (par des champignons par exemple). a l'éclosion des têtards,le mâle porte sa progéniture jusqu'à a un point d'eau. le stade entre l'état de têtard et la grenouillette est de a 50 jours maximum. le stade de la ponte a la transformation a l état de têtard étant de quinze jours.
Quand une grenouille soulage la douleur
C'est en 1974 que la grenouille équatorienne Epipedobates tricolor a fait son entrée dans le monde de la médecine. Cette année-là, l'équipe du docteur John Daly des National Institutes of Health (États-Unis) isole de la peau du batracien un alcaloïde d'abord baptisé 208/210. Les chercheurs américains découvrent rapidement que cette nouvelle substance possède un effet analgésique puissant. Mais le manque de produit empêche la caractérisation de sa structure tridimensionnelle et les sept cent cinquante microgrammes disponibles devront attendre près de vingt ans pour revenir sur le devant de la scène.
En 1992, avec l'amélioration des techniques de modélisation moléculaire, John Daly et ses collègues peuvent enfin percer les mystères du 208/210, renommé pour l'occasion épibatidine. Et la surprise est de taille. Car elle n'est pas seulement deux cents fois plus efficace que la morphine, mais agit aussi différemment en se liant avec une forte affinité aux récepteurs nicotiniques de l'acétylcholine. epibatidineElle évite ainsi la dépendance que provoque le célèbre analgésique opioïde.
Alors quel avenir l'industrie pharmaceutique réserve-t-elle à l'épibatidine ? Malheureusement, sa haute toxicité lui ferme les portes de toute application médicamenteuse directe. Les spécialistes lui préfèrent donc des versions synthétiques comme l'épiboxidine, un hybride entre l'épibatidine et l'ABT-418, un analogue de la nicotine.
Quant à sa provenance, les incertitudes demeurent. Les grenouilles élevées en captivité ne produisant pas d'épibatidine, les chercheurs soupçonnent une origine liée au régime alimentaire. Reste à trancher entre deux sources éventuelles : les végétaux (l'épibatidine montre en effet une similitude structurale avec la nicotine, un alcaloïde dérivé d'une plante) ou les insectes. | |
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